Gare de Rennes, j’ai une heure d’attente.
Je fais souvent le trajet Lyon-Lorient, TGV direct Rennes et TER direction Quimper.
C’est un rituel, d’abord la boutique Relay, acheter un livre (Un Simple Dîner de Cécile Tlili), puis un sandwich chez Ty Vorm et enfin un tour vers le piano en libre-service.
Depuis la boutique Relay, j’ai entendu quelques notes que je reconnais, celles d’un Adagio de Mozart. 5 minutes de pur bonheur et d’émotion.
Je m’approche, elle est blonde, je connais sa posture face au piano, je ne suis pas le seul à apprécier, une grappe de personnes écoutent avec attention, certaines filment avec leur smartphone.
C’est bien elle, Chrystelle, je la connais, je la connais bien, très bien.
Je me positionne pour qu’elle me voit, elle me reconnait, échange de sourire.
Je m’avance vers elle, je suis derrière elle et lui passe la main dans le dos, sur les épaules, je la caresse, sous le regard ébahi des quelques personnes.
L’Adagio touche à sa fin, les notes s’évanouissent dans le brouhaha de la gare.
Je lui dis « viens », elle attrape son sac, enfile son manteau par-dessus sa robe noire, me tend la main, elle vient. Chrystelle ne m’a jamais dit non.
En ce lundi 8 janvier, il fait froid, la température est descendue en dessous de zéro.
Tant pis pour mon TER, je prendrai le suivant ou un autre, plus tard encore.
Hôtel Kyriad face à la gare.
Une chambre, 2 personnes, un lit double, s’il vous plait.
La réceptionniste nous dévisage, avons-nous l’air d’un couple illégitime ?
Son regard s’attarde sur le visage de Chrystelle.
Chrystelle est très féminine, très séduisante, très crédible : c’est un homme travesti.
Côte à côte, assis sur le lit, les gestes sont simples, tendres, pleins de sensualité. Nos bouches se redécouvrent, nos langues se goûtent.
Sa main déboutonne ma chemise, caresse mon thorax, premières sensations.
Ma main remonte le long de son bas, découvre sa cuisse et laisse apparaître une petite culotte blanche. Je la fais glisser le long de ses jambes.
Sa main déboutonne la braguette de mon jean, s’attarde sur mon sexe déjà en érection, elle baisse mon boxer puis mon jean, prend mon sexe dans sa main, découvre le gland puis approche sa bouche, embrasse, lèche et le prend en entier jusqu’au fond de sa gorge.
J’ai du plaisir et accompagne sa fellation de va-et-vient de mon bassin.
J’ai envie de sa chair, je l’agenouille sur le lit, lui remonte sa robe, elle offre à mon regard ses fesses bien pommées, un tatoo éphémère représentant une rose posée sur une clé de sol sur la fesse gauche ...

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