Le loft était baigné d’une lumière tamisée, comme si la ville elle-même avait retenu son souffle. Une brise chaude filtrait par les fenêtres entrouvertes, portant l’odeur lointaine du bitume et des fleurs nocturnes. Au centre du salon, un vinyle tournait lentement, distillant un jazz moite, presque charnel.

Élisa s’étira sur le canapé, nue, sa peau dorée par les derniers reflets du jour. Ses cheveux en bataille retombaient sur ses épaules, et son regard suivait paresseusement les mouvements de Liam, accoudé à la cuisine, un verre à la main.

Il la regarda en retour, un sourire en coin. Il portait encore sa chemise blanche, ouverte, dévoilant la ligne ferme de son torse. Derrière lui, Jade s’approcha, pieds nus, ne portant qu’une nuisette transparente qui dansait autour de ses hanches comme une caresse. Elle effleura Liam de ses lèvres, juste sous l’oreille, avant de le rejoindre dans le salon.

Élisa tendit la main, que Jade saisit sans hésiter. Leurs doigts s’enlacèrent, puis leurs lèvres. Un baiser doux d’abord, puis plus profond, plus lent. Liam s’approcha, posant son verre, et s’agenouilla près d’elles, observant leurs corps qui se cherchaient. Il glissa ses doigts sur la cuisse d’Élisa, qui frissonna. Jade rompit le baiser pour l’attirer vers elle, et leurs langues se retrouvèrent, leurs souffles se mêlant dans un murmure.

Les corps s’enchevêtrèrent sur le tapis, s’explorant sans retenue. Les caresses se croisaient, se répondaient, changeant de direction au rythme des gémissements. Élisa s’arqua sous les mains de Liam, tandis que Jade glissait ses lèvres sur sa poitrine, puis plus bas, lentement, jusqu’à ce que ses soupirs deviennent halètements.

Liam, lui, embrassa Jade avec une tendresse brute, sa main guidant la sienne jusqu’à lui. Elle sourit contre sa bouche, curieuse, joueuse, avant de le pousser sur le dos pour s’asseoir à califourchon sur lui, le regard brillant d’envie. Élisa se redressa alors, embrassa le cou de Jade pendant que son bassin ondulait lentement contre celui de Liam. Tous trois étaient liés dans une danse moite, fluide, une boucle de plaisir partagé, sans début ni fin.

Les heures glissèrent comme du miel. Les draps furent froissés, les corps baignés de sueur douce, les cœurs battant à l’unisson. Aucun mot n’était nécessaire : tout passait par les mains, les lèvres, la peau.

Quand la nuit fut pleine, ils restèrent nus, emmêlés, leurs souffles redevenus calmes. Les étoiles, derrière la vitre, semblaient les observer en silence, complices.

Dans cet instant suspendu, ils n’étaient plus trois individus, mais une seule et même pulsation.

Le silence était lourd, chargé d’électricité. Jade, encore haletante, se redressa lentement. Sa peau luisait de sueur et ses cuisses étaient humides du plaisir partagé. D’un regard vers Élisa, elle comprit qu’aucune d’elles n’en avait fini. Pas encore.

Liam était allongé, les bras écartés, torse soulevé par une respiration profonde. Jade s’approcha, agrippa ses poignets pour les coincer au-dessus de sa tête, son regard planté dans le sien. Elle descendit sur lui, sa bouche retrouvant la ligne de sa mâchoire, puis glissant jusqu’à son torse, sa langue traçant un sillon lent, humide, jusqu’à son ventre.

Élisa, de son côté, s’était approchée dans son dos. ...

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