Ce début d’année ayant commencé en fanfare, il fallait bien que le rythme se calme un peu. Et les examens de mi-semestre arrivaient à point nommé afin de freiner toute ardeur ! Une semaine entière dédiée à évaluer nos compétences, 6h par jour pendant 6 jours. Autant voir dire qu’une fois sorti de ça, vous n’avez qu’une envie, c’est de dormir pendant 3 jours d’affilé.

Néanmoins mon école faisait bien les choses puisqu’une fois ce violent effort fourni, on nous donnait 3 jours de repos en plus du week-end, sans devoir à rendre ou autre. Autrement dit, du temps libre ! Et évidemment c’est à ce moment-là que ma libido se remettait en marche. J’avais toujours la soirée du nouvel an dans la tête ainsi que la proposition d’Alain. Je me demandais si ça en valait la peine, mais au final, qu’est ce que j’avais à perdre. J’hésite un peu, puis je lui envoie un message. Il me répond rapidement et me propose qu’on s’appelle car il est seul.

« Coucou mon grand ! Je suis ravi que tu m’appelles !
- Hey, tu vas bien ?
- Ça va et toi ? Les cours pas trop dur ?
- J’ai fini mes examens ça fait du bien..
- Ah bonne nouvelle. Alors, tu as envie de me revoir ?
- Je sais pas trop, dis-je. Ça me gêne toujours par rapport à ton mec.
- Écoute, je te propose quelque chose. Voyons nous et si jamais tu as envie qu’il se passe quelque chose, tu n’auras qu’à le déclencher. On peut très bien se voir sans pour autant faire des saloperies haha.
- Oui… c’est vrai tu as raison.
- Allez vendu ! Je suis en voiture là, dis moi où tu habites et je passe prendre le café ! »

Ok une première donc, j’allais accueillir un mec dans ma tanière, ça me faisait quelque chose mais j’avais envie de le revoir. Alain m’avait marqué en quelques sortes, et je voulais voir si cette attirance n’était qu’éphémère ou autre chose, quelque chose de plus profond. J’en profitait pour faire un peu de ménage et filer sous la douche avant de l’accueillir. 5 minutes apres avoir fini tout cela, il arrivait devant mon bâtiment, puis devant ma porte que je m’empressai d’ouvrir.

« Coucou mon grand ! Dit Alain avec un grand sourire. 
- Salut Alain, tu vas bien ? Répondis-je
- Quand je te vois tout va bien !
- Allez, entre. J’ai préparé le café. »

Comme vous vous en doutez, la discussion n’allait pas rester chaste très longtemps. Cependant, je tenais à ce qu’on discute lui et moi. Même si son couple semblait ouvert, j’avais le sentiment qu’il n’était pas si libre que ça. Et hors de question que je me retrouve dans des histoires de coucheries, je n’avais ni le temps, ni l’envie pour cela.

« En tout cas, dit Alain entre deux gorgées de café, tu as marqué les esprits de tout notre petit groupe la dernière fois !
- Tu m’étonnes, répondis-je d’un ton sarcastique. Ce n’est pas souvent qu’ils doivent voir un jeune se faire baiser par 3 mecs de la même soirée.
- Mais non banane. Ce n’est pas que pour ça. Ils ont apprécié ta présence, ton humour et ton ouverture d’esprit. D’ailleurs, ils m’ont demandé de te donner ceci. »

Sur ces mots, Alain sortit une carte de membre, floquée aux couleurs de leur association.

« C’est quoi ? Demandais-je un peu surpris.
- Bah, comme tu le sais on mène aussi des actions pour lutter contre l’homophobie, y’a des groupes de parole, et autre. Ça pourrait te permettre de te faire une belle bande de potes !
- Ouais… dis-je dubitatif, c’est surtout un moyen de m’attirer dans vos griffes ça.
- Tu penses à mal Thomas, crois-moi, répondit-il d’un ton sérieux, ils ont vraiment apprécié la personne que tu étais. »

Autant vous dire qu’à ce moment-là, je n’étais pas réellement convaincu de l’honnêteté de mon interlocuteur. Je voyais vraiment ça comme une occasion de se taper le petit jeune de la soirée du Nouvel An. Mais qu’importe, j’avais autre chose en tête et j’étais bien décidé à mettre les pieds dans le plat.

« Du coup, ton mec est au courant que tu es là ?
- Ah… c’est plus compliqué que ça.
- Je suis sûr de pouvoir comprendre, dis-je avec le sourire.
- Très bien, mais je te demanderai juste de ne pas me couper, d’accord ?
- Ça me va. »

Alain prit une grande inspiration et commença son explication.

« J’ai rencontré Cyril quand j’avais 20 ans, lui avait 17 et on s’est tout de suite mis en couple. On s’est marié rapidement, on a fait toute notre vie ensemble, clairement. On a vécu des moments exceptionnels, des moments moins joyeux aussi, et je ne pourrai jamais expliquer à quel point cet homme m’a marqué. Cependant, avec l’age, avec le temps, le désir s’étiole, se fissure. Alors lorsque j’ai créé l’association y’a de ça une dizaine d’années, ça a aussi été l’occasion pour s’ouvrir à d’autres couples. Explorer d’autres horizons, découvrir de nouvelles choses, et crois-moi bien que Cyril est aussi chaud que moi. Mais nos envies sont différentes, lui aiment les mecs de son âge principalement même si, tu l’as vu, il ne rechigne pas à baiser un petit jeune de temps en temps…
- Mais toi c’est différent n’est-ce pas ? Dis-je timidement.
- En effet mon grand. J’aime les jeunes, j’aime ce rapport de domination naturelle que j’ai sur eux. Ce jeu pervers qui est de me faire appeler papa, ça me fout encore plus la trique par un minet pendant que je lui remplis le cul. Je ne peux pas l’expliquer, ça m’a toujours excité.
- Je vois… et Cyril lui ne l’accepte pas ?
- Ce n’est pas qu’il ne l’accepte pas, c’est simplement qu’il en est jaloux. Il a peur que je le remplace, peur que je disparaisse. Tu sais, je peux le comprendre.
- Et tu pourrais toi ? Le quitter pour un jeune ?
- Non penses-tu ! On a fait notre vie ensemble, je ne vais pas tout bazarder pour un jeune mec qui a 30 ans de moins que moi ! Mais ça il n’arrive pas à le comprendre. »

Ok, j’y voyais un peu plus clair. La situation restait compliquée, mais elle était plus précise. Cependant, une dernière question restait en suspend.

« Mais du coup je ne comprends pas, il m’a baisé lui aussi pendant cette soirée, il a accepté que tu me baises. Pourquoi avoir accepté, même ma venue, s’il savait à quel point tu aimes les minets ? Demandais-je dubitatif.
- Disons qu’il a accepté pour me faire plaisir. Qu’il sait à quel point j’avais envie de te baiser. Et en ce qui le concerne, il faut dire que tu es sacrément sexe comme mec et que je ne crois pas qu’on puisse longtemps résister à ton joli minois. Donc il a voulu aussi se faire plaisir, mais les jeunes à la base c’est pas sa came.
- Ouais, n’empêche qu’elle est chelou votre histoire, si votre couple est si ouvert que cela, il devrait être capable de comprendre tes envies et inversement.
- Qu’est ce que tu entends par là ?
- Bah… j’entends par là que lorsqu’on aime quelqu’un, on fait en sorte de le comprendre, de l’entendre, de s’adapter. L’amour est un formidable compromis, et si on est incapable d’en faire, ça finira forcément par se briser. »

Alain resta quelques secondes silencieux, comme si mes dernières paroles furent lourdes de sens pour lui.

« Tu es très mature pour ton âge tu sais. Je jalouserai presque le premier mec qui va réussir à te mettre le grappin dessus.
- Arrête, t’es con. J’ai pas la tête à ça en plus.
- Ah bon ?! Et pourquoi ça ?
- Les études, le manque de temps. Puis je n’ai pas envie de m’enfermer dans une relation exclusive. Moi aussi j’ai envie de m’amuser. Et puis quand je vois ton couple, désolé mais ça ne me donne pas du tout envie de me caser..
- Ouille… ça fait mal ça, mais… j’imagine que tu as raison.
- Désolé je…
- Ne t’inquiète pas, je comprends. Tu es vraiment surprenant Thomas, je ne m’attendais pas à voir une discussion aussi profonde avec toi. »

Nos cafés étaient devenus froids, et c’est au bout de quelques minutes de silence qu’Alain décida de se lever pour aller chercher sa veste.

« Tu t’en vas ? Dis-je d’une voix penaude.
- Oh tu sais mon grand, je préfère m’en aller plutôt que de prendre un râteau ! Mais je ne t’en veux pas, je comprends ta position et puis, ma situation n’est pas simple, tu as raison.
- Je…
- Merci pour le café en tout cas. Et la proposition pour l’asso tiens toujours au cas où ce n’était pas clair, dit-il en souriant. »

Il mit sa main sur la poignée, il était prêt à partir mais je ne voulais pas qu’il parte ! Je voulais qu’il m’embrasse, qu’il me baise, qu’il me dise à quel point il a rêvé de me remplir, de me faire jouir, qu’il s’est masturbé en pensant à nous. Je voulais cet homme, bien plus que n’importe quel autre homme.

« Alain, attends s’il te plaît.
- Oui ?
- Je… j’ai très envie qu’on couche ensemble pour être clair. Vraiment je.. j’en ai très très envie. Mais je ne veux pas être mêlé à ses histoires. Je ne veux pas me retrouver au centre d’une attention qui me porterait préjudice.
- Ne t’inquiète pas mon grand, je ferai en sorte que tu sois tranquille.
- Je veux… je veux que tu me protèges, d’accord ?
- Je te le promets fiston. »

Ses yeux se plantèrent dans les miens, et presque instantanément il me plaqua contre ma porte d’entrée. Ses lèvres vinrent se scotcher aux miennes et nous commençâmes à nous embrasser à pleine bouche. Ses mains passaient sous mon tee-shirt, venaient pincer mes tétons, je caressais son visage pendant que nos langues se battaient en duel. C’était torride, c’était exactement ce dont j’avais besoin.

« Attends ! On va aller dans ma chambre, on va faire trop de bruit ici.
- Alors allons dans la chambre, tu vas me montrer à quel point la queue de ton papa t’a manqué mon chéri. 
- Viens ! »

Aussitô ...

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