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Voyage au Maroc en side car 12

Publié par : pierre49590 le 11/11/2024

Bonjour à tous
Je remercie tous mes lecteurs et les excellentes notes qu’ils ont bien voulu m’octroyées.
J’ai remarqué que mon épisode 11 a beaucoup été moins lu. Lassitude ? Déception ?
Il faut comprendre que ce texte est la trame d’un roman que je compte écrire. Je ne peux donc mettre une histoire croustillante à chaque épisode. Pour cela, il faut aller sur les posts des autres abonnés...
Mais je continuerai à faire paraître, en remerciant d’avnce ceux qui me liront et m’encourageront par leurs notes.
Bien à vous.
Pierre.

Au retour à son stand, il me renseigna sur une belle virée à faire, peu connue des touristes : la piste surplombant les falaises du Dadès et courant tout le long des gorges. Les vues y étaient imprenables, paraît-il ! Il ne fut pas capable de s’orienter avec ma carte, mais il put néanmoins me donner suffisamment d’éléments précis pour que je m’y retrouve. Il conseilla d’emporter un casse-croute, car à son avis, j’en avais bien pour quatre heures.
Je passais donc au Riad pour me faire confectionner un casse-croûte, prendre plusieurs bouteilles d’eau, par prudence, et je partis à l’aventure.

L’excursion débuta sous un ciel bleu éclatant, promettant une journée mémorable. Dès les premiers kilomètres, la route, sinueuse et parfois étroite, offrait des vues spectaculaires. Les formations rocheuses, teintées de rouge et d'ocre, changeaient de couleur au gré de la lumière du soleil, créant un spectacle visuel époustouflant.
La moto vrombissait harmonieusement alors que je montais et descendais les pentes abruptes, chaque virage dévoilant un panorama encore plus impressionnant que le précédent. La vue sur les gorges profondes, où la rivière Dadès serpentait avec grâce, était à couper le souffle. À mi-parcours, je décidais de m’arrêter sur un promontoire offrant une vue imprenable sur l’ensemble des gorges.
Je descendis de ma moto pour mieux apprécier le paysage. À pied, je me dirigeai vers un point de vue encore plus isolé, où le silence n'était troublé que par le chant des oiseaux et le bruissement du vent. La tranquillité des lieux ajoutait une dimension presque mystique à cette aventure. Après avoir pris quelques photos et savouré la sérénité du moment, je retournai à ma moto.
Il était temps de faire une pause déjeuner. Je trouvai un endroit ombragé où je pouvais m'installer confortablement. J’ouvris mon casse-croûte préparé au Riad : du pain frais, du fromage local et quelques fruits. La simplicité des aliments, mariée à la beauté des lieux, rendait ce repas exceptionnel.
Après avoir terminé mon casse-croûte, je décidai de profiter pleinement du soleil généreux de l'après-midi. Avant de m’installer, je pris la précaution de m’enduire de crème solaire pour protéger ma peau des rayons ardents. Je sortis ensuite du coffre de mon side-car une vieille couverture militaire, que je déployai soigneusement sur le sol rocailleux. Je m’y allongeai nu, savourant le contact direct des rayons du soleil sur ma peau, désormais protégée.

La chaleur douce et enveloppante du soleil me procura une sensation de bien-être immédiat, apaisant mes muscles fatigués par la route sinueuse. Allongé là, je fermai les yeux, écoutant les bruits de la nature environnante : le souffle du vent dans les gorges, le pépiement lointain des oiseaux, et le bourdonnement occasionnel d’un insecte. Je ressentais une connexion profonde avec l’environnement, un moment de pure harmonie où le temps semblait suspendu. Le parfum subtil des plantes sauvages, mêlé à l’odeur terreuse des rochers chauffés par le soleil, embaumait l'air.
Chaque souffle que je prenais était une inspiration de tranquillité et d’apaisement, chaque exhalation, une libération de stress et de tension. La sérénité de ce moment, la simplicité de me laisser baigner par la lumière naturelle, m'apportait une paix intérieure rare et précieuse. Je me sentais revigoré, profondément détendu, en parfaite symbiose avec la splendeur sauvage de ces gorges du Dadès.
Reprenant la route, je continuai ma descente à travers des paysages toujours plus époustouflants. Plus bas, des troupeaux de chèvres, accompagnés de leurs bergers, apparaissaient de temps en temps dans cet espace vide, ajoutant une touche de vie locale à cette aventure. La piste devenait parfois plus technique, exigeant toute mon attention et mon habileté.
Vers la fin de l’après-midi, le soleil commençait à se coucher, projetant une lumière dorée sur les falaises. Le spectacle des rochers illuminés par ces tons chauds, contrastant avec le bleu profond du ciel, fut l’apogée de cette excursion. Je décidais alors de rentrer au Riad.

De retour au Riad, je profitais de l'occasion pour commander un dîner à servir en chambre. La journée avait été longue et riche en émotions, et je ressentais le besoin de me détendre. Après avoir passé ma commande, je montai rapidement prendre une bonne douche rafraîchissante. L'eau fraîche, abondante au Riad, ruisselait sur ma peau, apaisant mes muscles endoloris et me procurant une sensation de renouveau, apaisant un peu les brûlures du soleil. Sous le jet, les souvenirs de ma virée me revenaient en mémoire. Je me rappelais les routes sinueuses surplombant les falaises du Dadès, les panoramas à couper le souffle et la sensation de liberté en roulant à moto à travers ces paysages grandioses. La pause déjeuner sur le promontoire, avec son casse-croûte simple mais délicieux, me semblait déjà loin, pourtant si marquante. Je repensais également à ce moment de pure détente, allongé nu sur la couverture militaire, savourant la chaleur du soleil et la paix environnante. Chaque détail de la journée me revenait avec une clarté surprenante, amplifié par le contraste entre la chaleur de l'excursion et la fraîcheur de cette eau sur ma peau.
Après cette douche revigorante, je m’essuyai rapidement avant de m’étendre nu sur le lit. Le brasseur d’air diffusait une brise légère et rafraîchissante, caressant ma peau encore humide. Je fermai les yeux, me laissant envahir par un profond sentiment de bien-être. La chambre était silencieuse, seulement bercée par le doux murmure de l’air en mouvement.
Je me sentais en parfaite harmonie, à la fois physiquement détendu et mentalement apaisé. Les images de la journée défilaient encore dans mon esprit, mêlées à la sérénité du moment présent. J’étais reconnaissant pour cette journée d’aventure et de découverte, et pour ce moment de repos bien mérité.
À l'heure prévue, un vieux serviteur frappa doucement à la porte et entra avec un lourd plateau argenté de victuailles. C’était un Marocain d’un âge avancé, vêtu d’une djellaba impeccable, et coiffé d’un fez noir. Son visage était ridé et ses yeux pétillaient d'une belle vivacité en dépit de son âge. Avec des gestes précautionneux et une servilité un peu excessive, il posa le plateau sur la table basse, s'inclinant à plusieurs reprises.
Le plateau était garni de mets délicieux : un tajine d'agneau aux abricots, des couscous parfumés aux épices, des brochettes de poulet marinées, ...

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