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6 h30 du matin,

Publié par : deepblue le 06/02/2017

Hugo s’approcha de la fenêtre en allumant la radio…
« Mer belle à peut agitée, houle d’ouest 0,5 à 1 m, vents de secteur Est à Nord –est,
force 3 à 4 s’altérant par effet de brise thermique en milieu de journée puis se renforçant de secteur ouest force 3 à 5 Beaufort suivant les effets de reliefs, mer devenant progressivement agitée,température de l’eau de mer 17 à 19° degrés du nord au sud de la zone…prochain bulletin de la météo marine à 18h45… »

Le petit « Coïc » du matin frémissait dans la cafetière…Le soleil repris son job abandonné la veille. Moustache, consciencieusement alanguit sur la tablette de la fenêtre scrutait déjà les trajectoires des moineaux qui venaient le narguer …

Une douche rapide et fraîche, consulter les mails, relever les messages téléphoniques, checker les SMS, préparer le sac étanche, penser aux bouteilles de « Plancouët », y jeter quelques gourmandises sucrées, débrancher la VHF portable de son chargeur, retrouver le bidon étanche, y glisser ses papiers d’identités, clefs, mobile, victuailles, une serviette de bain….

Revêtu d’un vieux jeans, d’un tee-shirt, de l’éternel « Glazic » et des incontournables «dockside », Hugo rejoignit le ponton où encore ensommeillée « sa coquille de noix » attendait vaguement le départ…Allait-elle venir finalement ? …Rien de moins sur…pas de nouvelle…..bah….pas de nouvelle…

Le flotteur sous le vent dégageait une belle gerbe d’embruns lumineux, alors que la coque centrale affleurait à peine la surface encore calme de la mer. Hugo signait de son destrier, leur passage vélique de 2 griffures superficielles. 15 nœuds de vent, 12 nœuds de vitesse navire, cap au 255°, direct sur le way point, vent réel à 135°, cette glisse humide et presque silencieuse était extatique.

« - il est magnifique le nouveau spi bleu et blanc…. » Estelle confortablement calée dans le filet au vent appréciait le spectacle de ces flots sensuellement écartés par les deux étraves, fuyants sans choc sous le navire pour s’évanouir loin derrière eux deux…
« - oui je ne regrette pas nos interminables discussions de cet hiver avec Bertrand, sa coupe est bonne, belle et efficace, tu veux prendre la barre ?… »

L’ancre était maintenant crochetée, le spectacle des couleurs et des reflets de l’archipel s’étalaient sur 360° autour d’eux…moments de bonheurs simples, d’harmonies, pures, sans bruits, sans efforts, le fort Cigogne qui commence à frémir de ses impatients apprentis navigateurs, les pêcheurs qui reviennent de lever leur filets, les plaisanciers encore endormis, les éoliennes de St Nicolas qui découpent le vent en fines tranches, 2 enfants qui font une course d’aviron avec leurs annexes, le cristallin des eaux qui laisse entrapercevoir quelques brides de batailles existentielles sur fond de sables clairs, les mouettes goélands et autres cormorans, repus de leur pêche matinale qui sèchent leurs plumes au soleil , le clapotis des flots apaisés résonnant prudemment sur les coques, tout et tous participaient de ces moments de bien être insolents, in achetables, sans prix, être là et contempler un univers autour de soi…

Estelle avait mise son ciré à sécher sur la bôme, et c’est en tenue légère qu’elle avait partagé le frugal repas avec Hugo. Maintenant l’heure était aux délices du soleil, elle étala son duvet ouvert sur le filet surplombant l’eau et se laissa doucement bercer par cette double lévitation…

Finissant discrètement les rangements et autres travaux domestiques du bord, Hugo fini par s’allonger près d’elle dans se grand hamac, s’arrangeant toutefois pour qu’aucuns contacts ne viennent la tirer de sa somnolence reptilienne…il s’abandonna lui aussi doucement à cette plénitude saline…
« - je t’aimes » Il pensait avoir fait un de ces éternels rêves, doux, langoureux, sensuels, non cela venait de l’extérieur…
« - Hugo…je suis bien près de toi…j’ai envie de ton corps… de ta chaleur…
de ton odeur de soleil…j’ai envie de toi contre moi…J’ai envie de toi en moi… »

Ces mots sortaient bien de cette fine bouche…susurrés …glissés dans ses profondeurs d’homme…doucement immiscés et pourtant si détonants, explosant dans tout son être, créant de multiples déflagrations en ricochets…

Lentement il se glissa à ses pieds, se versa un peut d’huile solaire dans ses mains …Saisissant légèrement son pied droit il y posa prudemment son autre main à plat, glissant lentement de ses orteils à son talon, revenant sans cesse, par des chemins différents, à cette délicate voute dont les limites participent si activement à nos équilibres…puis il changea, passant au pied gauche…

Toujours dans une léthargie cotonneuse Estelle ressentie cette douceur précautionneuse, patiente et attentionnée d’Hugo, appréciant maintenant les glissements doux et parfois fermes des deux mains le long de ses mollets, assouplissant ses tendons d’Achille rudement sollicités ces dernières heures sur les trampolines du bateaux, autant que dans ces déplacements trépidants dans les derniers salons. Imperceptiblement sa respiration se cala sur le rythme des mouvements d’Hugo, commençant à émettre un petit murmure de bien être…

Il continua sa lente progression sur les genoux, atteignant la mi-longueur de se ...

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Mots-clés : Histoire 100% vécue, Hétéro