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Monsieur Vénus

Publié par : virgile30 le 17/12/2020


Plus le temps passe, plus Adèle est saisie, comme moi, par le démon du sexe mais plus impérieusement encore. Elle veut tout et tout de suite, comme si, l'âge venant, elle craignait de n'avoir plus le temps de tout tenter, tout explorer des jouissances les plus profondes de son corps... Elle veut des femmes, des hommes... elle veut jouir et encore jouir, brouter des chattes touffues, lécher des clitoris dressés, avaler des queues majestueuses, les accueillir dans son con sans cesse humide et offert.
Nous ne sommes plus que l'envers de ce que nous avons été au début de notre union, alors si pudiquement amoureux, si jaloux de nos prérogatives d'époux, si attentifs à l'ombre d'un reproche, à l'esquisse d'un regard porté sur un ou une autre. Que de magnifiques et douloureux orages au fond de nos coeurs amoureux quand un soupçon se portait sur une réunion qui se terminait tard, sur une danse accordée à un ami pourtant proche, sur un frôlement de main ou sur une accolade prolongée. Elles sont loin désormais ces délicates mélancolies de nos coeurs sensibles. Petit à petit les appétits sexuels ont pris le pas sur nos convenances anciennes. Non pas que nous nous aimions moins mais j'en suis le principal responsable. Ma vénération pour le corps d'Adèle, pour la perfection de sa silhouette, pour le grain de sa peau, pour la pulpe de ses lèvres, pour la moiteur de son con, m'a insensiblement conduit à aimer plus que de raison ses exaltations érotiques et ses sublimes jouissances. J'ai transcendé ses désirs et ses plaisirs et je lui ai donné une conscience plus aiguë, plus exacerbée de sa féminité et de son aptitude incomparable à l'amour physique... à sa séduction aussi. C'était d'abord un jeu, un marivaudage, puis je l'ai moi-même incitée à expérimenter ses pouvoirs et à ne rien contenir de ses désirs. Je ne sais si je l'ai libérée au sens moderne du mot, en tout cas je l'ai accompagnée et soutenue dans sa quête orgasmique.

Ainsi quand je lui propose d'inviter un travesti, jeune et beau, que j'ai rencontré sur un site du troisième sexe et qui m'a fasciné avec ses photos intensément érotiques et sa féminité troublante, elle est enthousiaste et me prie de monter ce rendez-vous dès le surlendemain. Je la sens qui mouille déjà à l'idée de cette nouveauté et elle se colle contre moi en me saisissant la main et en la plaçant derechef entre ses cuisses. Oui son string est humide, quel appétit de sexe ! En un tournemain elle est nue, offerte, indécente, me déshabille presque sauvagement, s'assoit sur le canapé, écarte ses cuisses et, saisissant ma tête, l'attire entre ses cuisses levées pour plonger ma bouche et ma langue dans sa chatte trempée de rosée.

Le jour venu en début d'après-midi – c'est l'heure réservée à nos folies - nous sommes impatients. Elle seulement vêtue de bas-jarretières noirs à bord de dentelle, d'un string de dentelle noire qui pénètre dans sa fente et d'une nuisette de soie noire, transparente, qui peine à contenir ses seins dont les bouts tendent le tissu... Moi entièrement nu sous ma robe de chambre.

On sonne, je vais ouvrir et découvre sur le seuil de la porte de notre appartement parisien Justine, jolie, menue, petite, jambes fines et nerveuses gaînées de soie noire perchées sur des escarpins noirs à très hauts talons, jupe noire à mi-cuisse, corsage lilas de soie fine et transparente, sur sa poitrine menue mais bien formée, visage troublant aux traits à la fois masculins et féminins, délicatement fardé, belles lèvres peintes de rouge carmin, perruque blonde très élégante... Il, elle, est magnifique et désirable. Elle dépose un baiser sur mes lèvres qui me fait frémir, je l'entraîne vers le canapé où Adèle est assise et je la fais asseoir à ses côtés.
Réservée mais pleine d'assurance, elle accepte un café et nous demande ce nous recherchons dans cette rencontre ambiguë. Adèle me fait signe de la laisser dire et ne dissimule pas à Justine qu'elle a à la fois envie de connaître des hommes - parce qu'elle aime jouir de leur sexe - et de faire éclore en elle ce fantasme lesbien qui y est enfoui depuis toujours. La sensibilité extrême d'un être qui se sent femme bien que doté des attributs masculins lui semble être la meilleure voie pour épanouir son désir profond. Elle dit aussi à Justine combien elle la trouve belle dans cette tenue si élégante, si féminine et si seyante à son avers masculin qu'elle suscite un désir troublant. Justine lui conte le chemin semé d'épines qu'elle a du parcourir, rejetée par ses parents, moquée par ses camarades parce qu'elle aimait les jeux de fille, les lectures de fille et qu'elle avait les grâces gestuelles d'une fille malgré sa voix restée grave et sa virilité intacte. Cela me fait penser aux infortunes de la vertu de la Justine de Sade. Il lui avait fallu se battre pour conquérir le droit de s'habiller et de vivre en fille, de transformer graduellement sa démarche et sa posture et de triompher des préjugés dans son activité professionnelle.
Adèle visiblement émue se rapproche d'elle et l'embrasse doucement sur la joue. Justine, tendrement lui rend son baiser. Je me sens un peu exclus de cette joute amoureuse et je décide de mettre le feu aux poudres.

Mon peignoir déjà entr'ouvert sur mon sexe qui s'alourdit d'excitation, je me rapproche d'Adèle et lui ôte délicatement sa nuisette pour offrir aux yeux de Justine une poitrine généreuse aux tétons dressés. Adèle émoustillée par la situation écarte de manière provocante ses cuisses pour exposer sa chatte fendue par la lanière du string. Elle s'exhibe ainsi, impudique et superbe, devant cet inconnu bisexué saisi d'admiration et de désir devant tant de provocation soudaine.

Justine se penche sur Adèle, mêle sa bouche à la sienne en un baiser d'un érotisme intense, puis lentement descend ses lèvres au long des seins dont elle effleure la pointe avec sa langue, faisant tressaillir le beau corps abandonné à sa caresse. Puis la langue sillonne le ventre, après s'être attardée au nombril, et chemine jusqu'à la toison bouclée. Les cuisses d'Adèle s'écartent davantage et sa fente s'ouvre dévoilant ses lèvres roses et son clitoris proéminent. Elle est merveilleusement désirable. Je viens derrière Justine et dégrafe sa jupe qui tombe à ses pieds, dévoilant un priape digne des mâles les plus virils qui s'érige fièrement hors d'un string minuscule, entre la couture de dentelle noire des bas et le porte-jarrete ...

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Mots-clés : En partie vraie, Trav