La quiétude qui s'installa devint pesante. Maintenant que j’étais seul, le silence de la chambre devenait presque assourdissant Allongé sur mon lit, sur le drap qui portait encore son odeur, je sentais mon corps vibrant encore des sensations qu'il a éveillées en moi. Je fermais les yeux, essayant de graver chaque détail dans ma mémoire : la chaleur de ses mains, la douceur de ses lèvres, l'intensité de son regard. Mon cœur battait encore la chamade, comme pour s'échapper de ma poitrine et le rattraper. Je fixais le plafond, perdu dans mes pensées. Était-ce réel ? Ces moments partagés semblaient déjà si lointains et pourtant si vivaces.
Un mélange d'émotions tourbillonnait en moi. Je me sentais à la fois comblée et vulnérable. Ces longs instants partagés m'avaient ouvert l’esprit et le corps d'une manière que je n'avais pas anticipée. Une vague de bien-être m'envahissait, mêlée à une pointe de mélancolie.
Je ne doutais pas qu’il ait ressenti la même connexion que moi, il me l’avait montré d’ailleurs, ce lien qui semblait transcender le physique. Je pouvais encore sentir le goût de sa transpiration, de sa salive, de son sperme. J’entendais l'écho de ses halètements, de ses mots doux, de ses cris de jouissance... J'aurais voulu que ces instants durent éternellement.
Je me levais doucement, encore engourdi de plaisir et les jambes encore un peu tremblantes. J’aurais dû peut-être prendre une douche, effacer les traces de notre passion. Mais une part de moi voulait s'accrocher à ces sensations encore un peu plus longtemps. En me dirigeant vers la salle de bain, je croisais mon reflet dans le miroir. Je souris malgré moi devant ma face toute rouge et mes lèvres enflammées par sa passion et sa moustache. Je pensais : « quoi qu'il advienne, ces moments m'appartiendront ». Cette expérience m'avait touchée, transformée peut-être. Je savais que je devais reprendre le cours de ma journée, mais pour l'instant, je souhaitais savourer cette bulle hors du temps, ce moment suspendu où tout semblait possible.
Je me demande à quoi il pensait en ce moment, dans ses champs. A-t-il ressenti la même intensité que moi ? Ce moment était-il aussi spécial pour lui ? J'espérais ne pas avoir été maladroit, j'aurais tant voulu que tout soit parfait. Cette connexion que j'avais ressentie, était-elle réelle ou simplement le fruit de mon imagination ? Pourtant, j’avais bien conscience que tout me donnait à le croire...
Et que voulait dire son « mon amour » ? Avait-il vraiment mesuré l’importance d’une telle déclaration, lui l’homme marié de quarante ans, père d’enfants dont un de 18 ans et l’autre de 16 ?
Pour moi, dans mon éducation, dans ma conception de vie, « mon amour » constituait un point de non-retour, un véritable engagement. Pouvait-il l’assurer avec un jeune Firanssaoui de vingt ans qui, dans tous les cas, serait à nouveau chez lui, en France, dans quelques semaines ?
Pour ma part, il est vrai que je me sentais avec lui comme jamais avec quelqu’un auparavant. Je sentais bien une forme de fort attachement vers lui, mais n’entraînant, dans mon esprit, tout au plus que quelques jours passés en plus ici, ou un éventuel passage à la fin de mon séjour dans tout le Maroc du Sud...
J’étais dans ses réflexions, quand on sonna à la porte. Étonné, je n’attendais plus personne, et ne voulant pas rester nu sur mon lit, je me glissais prestement sous le drap en lançant un oui interrogatif.
- C’est le veilleur de nuit, Monsieur. Vous avez sonné ?
- Mais non, pas du tout !
- Je vous ai réveillé lors, je suis désolé.
- Non, ce n’est pas grave, je venais juste de m’éveiller.
- Dans le doute, j’avais pensé utile de vous apporter la collation du matin.
- Vous avez bien fait, entrez !
La porte s’ouvrit tout doucement et apparut le veilleur de nuit que je n’avais, pour l’instant, jamais croisé dans le hall. Grand et élancé, il arborait une silhouette athlétique, bien proportionnée, qui témoignait de sa jeunesse, que j’estimais à une vingtaine d’années, et de sa vitalité. Son visage ovale était encadré par des cheveux noirs, courts et soigneusement coiffés. Ses yeux sombres et expressifs reflétaient à la fois comme une forme de servitude alliée à une certaine noblesse.
Il portait un gombaïz rouge sang de bœuf, forme de gilet très court sans manches, à la coupe courte, s'arrêtant bien au-dessus de la taille, avec une ouverture frontale qui laissait entrevoir son torse nu. Le décolleté était généreusement arrondi, encadrant élégamment le cou et les épaules, tout en les mettant en valeur. Les broderies qui l’ornaient étaient d'une finesse remarquable. Des fils d'or et d'argent s'entrelaçaient en motifs géométriques complexes, typiques de l'art marocain. Ces arabesques et ces entrelacs couvraient presque entièrement le vêtement, formant des motifs symétriques qui se répondaient d'un côté à l'autre. Sur son crâne trônait un fez en feutre noir, orné d'un gland rouge
Je découvrais, placé bien au-dessous de son nombril, un pantalon slim en tissu noble d’un blanc immaculé, offrant une silhouette élancée et gracieuse, créant un contraste intéressant entre le haut brodé et le bas épuré.
Comme il portait assez haut le plateau de desserte, lorsqu’il arriva à ma hauteur, je ne pus m’empêcher de distinguer au niveau de son bassin, puisque je n’apercevais pas de braguette, une bosse conséquente, soulignant parfaitement l’érection notable de son sexe qu’il portait à gauche.
- Je dépose le plateau sur le lit, Monsieur ? Où exactement ?
- Non, là.
Comme il s’était baissé vers moi pour me parler, ma surprise fut grande en découvrant ses yeux surlignés d’un trait de khôl.
Il déposa donc dans la foulée le plateau sur la petite crédence, tout en tortillant son petit cul magnifiquement moulé par le tissu, avec grâce mais beaucoup trop de manière à mon goût.
Toujours en se déplaçant, un peu comme un danseur d’opéra, il se dirigea vers la fenêtre.
- Souhaitez -vous que je tire vos rideaux, Monsieur ?
- Non, non, surtout pas, avec cette chaleur.
- Vous voulez peut-être prendre une douche ? Souhaitez-vous que je vous sèche ? Souhaitez-vous un massage aussi ? Ce disant, il s’était approché encore plus près de moi, basculant son bassin légèrement vers l’avant afin de mieux montrer son érection.
Son manège était un peu trop évident.
- Non, ce ne sera pas nécessaire.
- Vous savez, Monsieur, je suis à votre entière disposition. Vous pouvez me demander tout ce que vous voulez. Le directeur y tient.
Ce faisant, par un geste très discret, pouvant passer pour un simple réflexe d’homme, il fit semblant de remettre son engin en place. Mais il l’effectua avec une telle élégance, une telle discrétion que cela ne choqua pas. Je pensais alors que ce garçon avait la grande classe, et qu’avec ses manières affectées, mon Daoud avait sûrement du prendre grand plaisir à lui péter le cul !
- Non, non, je vous assure, tout va très bien. Je vous remercie.
Et il quitta comme à regret ma chambre, sans omettre encore de se tortiller avant de passer la porte.
Je m’interrogeais encore sur cette apparition. Ce n’est pas possible, cette érection avait été dûment provoquée avant d’entrer... Il faudra que je demande à mon beau Daoud... Il doit savoir, lui.
Après avoir pris ma collation, je m‘interrogeais sur ma journée à venir.
Il y avait la tentation de m’aventurer seul à moto dans les environs. Les gorges du Dadès offraient des paysages à couper le souffle, avec leurs falaises rouges, leurs formations rocheuses spectaculaires et leurs villages berbères perchés. Une virée en moto pourrait m'emmener jusqu'à la fameuse "route des mille kasbahs", une série de fortifications impressionnantes témoignant d'un riche passé historique. Je pourrais également explorer les impressionnantes gorges de Todgha, où des falaises de calcaire se dressent comme des géants veillant sur le canyon. Une autre destination pourrait être le village de Boutaghrar, niché dans la vallée des Roses, célèbre pour ses champs de rosiers et ses distilleries d’eau de rose. Tout cela me tentait bien. Et n’avais-je pas monté ce séjour pour découvrir tous les trésors cachés du pays, et les autres...
Pour les seconds, cela avait commencé très fort. Pour le tourisme moins. Ayant eu mon comptant, je décidais de privilégier, pour cette journée, la découverte touristique.
Quelques instants plus tard, une fois prêt, je quittais le Riad dans les pétarades caractéristiques de mon Ural. Je m‘arrêtais néanmoins devant l’étal de Karim qui m’accueillit avec sa faconde et ses sourires coutumiers. Il portait toujours son Daraa élimé.
- Alors, mon ami Pierre, où vas-tu aujourd’hui ?
- Je ne sais pas, j’ai pris la carte, je verrai bien. Tu as vendu beaucoup de melons ?
-Non, je suis en retard ! J’ai pas trouvé mon père ce matin. Tu l’as pas vu ?
Je sursautais un peu.
- Non, et comment veux-tu que je le voies, j’étais dans ma chambre au Riad.
- Je pensais qu’il serait peut-être allé te voir...
- Ce matin de si bonne heure ? Et pourquoi faire ?
- Je sais pas moi, ne t’énerve pas mon ami !
- Je ne m’énerve pas mais je ne comprends pas tes questions.
Désirant changer le plus tôt possible de registre, je lui demandai :
- Ça s’achète où ton Darraa ?
- il m’indiqua un douar à une quinzaine de kilomètres.
- Monte, j’‘emmène avec moi pour t’en offrir un !
- Il me regarda stupéfait.
- Mais. ...
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