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Week-end en forêt (partie 3)

Publié par : _js_ le 10/05/2020

Partie 3 -


C’est la chaleur du soleil tapant dans la toile de tente qui m’a réveillé, en sursaut.

Combien de temps avais-je dormi ?
Yohan n’était plus à mes côtés, le volet de toile servant de porte était entrouvert, et j’entendais distinctement des voix à l’extérieur de la tente, ainsi que de nombreux bruits trahissant une activité intense dans le campement.

Mon rythme cardiaque était fou, comme si je m’étais réveillé d’un vilain cauchemar, en sueur, au bout milieu de la nuit.

J’étais tenté de rester encore couché, pour repousser le moment ou, immanquablement, je devrais croiser les regards de Yohan et de Maxime.
Comment Yohan allait-il réagir, après avoir été sucé par son meilleur ami, sans avoir donné son feu vert ? Comment Maxime allait-il se comporter, en compagnie de Céline, après m’avoir baisé dans les bois ?

Au bout de quelques minutes, fébrile, je me décidai enfin à enfiler un short et à manifester ma présence auprès de mes amis et copains d’un soir.

À ma grande surprise, je fus accueilli par des « hourra », et des « eh bien c’est pas trop tôt ! » et me retrouvai devant la totalité des invités, attablés en train de finir leur petit déjeuner.
Mon absence avait été particulièrement remarquée. Il faut dire que je suis d’ordinaire le lève-tôt capable d’aller chercher les croissants pour toute la maisonnée !

« Alors, cette nuit ? », me lança Linda avec un petit clin d’oeil complice ? « Yohan a beaucoup ronflé ? »
C’est à ce moment que je croisai le regard de mon meilleur ami, les cheveux en pagaille, l’oeil encore un peu endormi, avalant la dernière gorgée de son bol de café.
Comme il ne répondait pas à cette provocation, je lançai « Je crois que nous avons ronflé tous les deux, j’espère surtout ne pas vous avoir gênés, tous ! »
Un peu plus tard, alors que nous étions Linda et moi en train de ranger les affaires de la nuit, et que Yohan prenait une douche de fortune avec un tuyau d’arrosage devant tout le monde (en gardant son éternel boxer !), Linda me demanda en souriant si un rapprochement avait eu lieu entre Yohan et moi.
Je bredouillai sans doute une seconde de trop pour paraître parfaitement serein, mais réussis à lui demander ce que Yohan lui avait raconté. Linda me répondit « Yohan m’a dit qu’il s’était endormi comme une masse hier soir, et que toi aussi apparemment ! Je suis déçue ! Je m’étais fait un film ! » et elle partit de son plus grand éclat de rire.
Je me décidai à affronter Yohan pour en avoir le coeur net. Il était trempé et cherchait visiblement comment se sécher et changer de boxer. Il n’avait évidemment rien prévu et tournait comme une pauvresse, trempé des pieds à la tête.
Je lui apportai une serviette propre que j’avais gardée dans le coffre de ma voiture. C’est alors que je lançai : « Alors, bien dormi ? Je ne t’ai pas trop dérangé cette nuit ? »
Yohan me répondit « Oh tu sais, j’étais crevé, j’avais vraiment trop bu, je crois que je me suis effondré en moins de 5 minutes. Je n’ai même pas réalisé que je n’étais pas dans mon lit ! »
Voila. C’était donc l’option que Yohan avait choisie : faire comme si rien ne s’était passé entre lui et moi…

J’étais forcément un peu déçu de la réaction de mon ami et en même temps je la comprenais. Il se passerait encore forcément des mois, peut-être des années (si ce n’est sa vie toute entière) avant que Yohan n’assume avoir pris du plaisir avec un garçon.
Je repensais à sa queue dans ma bouche, à son spasme de plaisir quand il avait éjaculé, à son grognement que je n’avais pas rêvé. Il était impossible que Yohan ait dormi à ce moment-là. Impossible !

La matinée se déroula de façon tout à fait normale, jusqu’à ce que Maxime, resté vers sa belle et ses amis lors du petit déjeuner, ne vienne me chercher.
Il me demanda si je pouvais venir lui donner un coup de main pour aller détailler la viande et organiser le barbecue du midi. Je devais le suivre jusque dans la maison de chasse qui possédait de grandes armoires réfrigérées.
J’acceptai bien évidemment, avec enthousiasme, de l’aider !

Une fois isolé dans cette pièce qui d’ordinaire m’aurait fait frissonner de dégoût, avec ses potences, ses crochets et ses tables de dépouille, Maxime me prit par la main et m’attira à lui pour m’embrasser à pleine bouche.

Lui n’avait rien « oublié » de ce qui s’était passé cette nuit !

Il me chuchota « On va faire attention, hein, parce que je veux pas que Céline se dou ...

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