Août 2001, Costa Brava. Nous sommes trois couples en vacances dans une petite station balnéaire catalane. Je suis encore convaincu que je suis simplement bi et j'ai une petite amie charmante. Nous nous entendons bien et, sexuellement, je ne peux pas dire que je suis trop frustré. Néanmoins, je sais que je préfère les garçons même si je me le refuse jusqu'alors.
Après une soirée festive espagnole, mes amis font la grasse matinée comme tous les matins. Je suis en revanche un lève-tôt et profite de la fraîcheur pour faire mon footing en front de mer. Me voilà baskets de running aux pieds, un couvre-chef, un short également de running... Enfin, peu habillé mais avec le nécessaire du sportif. Je ne sais pas encore que ma pratique intensive de sports de plein air a sculpté mon corps depuis mon adolescence. Aujourd'hui, lorsque je regarde des photos de l'époque, je reconnais que mon corps est vraiment celui d'un sportif, coureur, nageur VTtiste et autre pratiques de plein air. Bronzé, type méditerranéen, je plais sans en être convaincu pourtant...
Je suis parti depuis environ 15 minutes et il fait déjà une douceur presque chaude. Je longe les terrasses des hôtels et résidences touristiques où les vacanciers prennent le petit-déjeuner. Une jeune fille me fait un petit coucou de la main lorsque je me trouve à la hauteur de la terrasse où elle est assise avec un groupe de copines sans doute. Je rends le bonjour de la main et voilà que le petit groupe semble pris d’hystérie collective. Sifflements, éclats de rire et une courte phrase qu'elles répètent en choeur «!Que guapo ! ». Mon espagnol n'est pas parfait mais je me débrouille assez bien. Par contre, ce « Que quapo » ne me dit rien. Peu importe, elles ont l'air très heureuses et je leur souris naïvement. Le serveur arbore un sourire radieux également. Il me fait signe en s'éloignant des filles et se rapproche de mon sentier de course. Il porte son plateau et dispose d'un pichet de jus d'orange dont il sert un verre. Je m'arrête, sans vraiment comprendre ce qu'il veut, et il me tend le verre. Il est tout sourire, un jeune catalan très beau... Je prends le verre après un « gracias » timide. Il me dit alors dans un espagnol et français mélangés, qu'il finit sa journée à 10 heures et me montre la crique en contrebas. Je comprends à peu près qu'il descendra pour un bain de mer après son service, juste en dessous de nous. « Hasta luego » me dit-il toujours avec son plus beau sourire. Je me sens très maladroit devant cette décontraction manifeste. Je vais quand même descendre dans la crique et on verra bien quand sonneront les dix heures...
Chaque crique de la côte est accessible par des marches à même les falaises, excellent exercice pour les runners ! La plage n'est pas grande mais magnifique et encore déserte. Je dépose baskets et socks sur un rocher et entre dans l'eau jusqu'à mi-cuisses. C'est très agréable. Je distingue quelques poissons et même des oursins pourpres dans la clarté du soleil. Pas fan des plages aussi touristiques mais j'avoue que cette crique est de toute beauté.
Je lézarde sur un rocher, ne me préoccupe plus de l'heure et du serveur catalan. Soudain, un « Hola » enjoué me tire de mes rêveries. C'est bien le même garçon mais avec simplement des sandales, un short et un drap de bain sur l'épaule. Il est vraiment mignon et je sens mes sens s'agiter. Je n'ai pas l'habitude d'être dragué aussi ouvertement par un gars. Il s'approche de moi et me tapote l'épaule « Que guapo » lache t-il en riant. Je lui demande alors « Françès, que guapo?». Il lève ses yeux noirs et rieurs au ciel et répond « Que tu es mignon ! » suivi d'un nouveau rire franc. Je sens que mes joues s'empourprent et je suis dans une situation de plus en plus excitante mais aussitrèsembarrassante. J'ai bien compris son petit jeu séducteur qui me rend mal à l'aise mais m'intrigue aussi.
« Vamos al agua ? » est ce que je crois avoir compris. Je fais un signe de la tête et m'enfonce à nouveau dans la mer. Il me fait un non de la tête, dépose son drap de bain, ses sandales et... son short sur la plage. Nu comme un ver, il me fait signe avec un « no es prohibido aqui ». J'ai compris cette fois-ci. J'aime pratiquer le naturisme et le pratique couramment sur la côte atlantique. Le problème est que la vue de son corps superbe, sans une marque de bronzage, a de lourds effets sur ma libido. Je ne vais tout de même pas me présenter en érection grave devant lui ! Il rentre dans l'eau et se met à nager. J'en profite pour tomber mon short et me précipiter dans l'eau pour cacher mon érection. Nous nageons droit devant. Il amorce un crawl efficace et je lui « emboîte le pas » si je puis dire... Nous nous dirigeons vers une petite île avec de la végétation. Nous n'avons plus pied un instant avant de retrouver un fond de sable à l'a ...

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